Notre coach Alain Pochat est revenu sur les derniers matchs face à Annecy et Sète avant d’aborder le déplacement de ce soir. Un seul mot d’ordre : « Ne pas se désunir ! »
TRAVAIL, RIGUEUR, CONVIVIALITE, RESPECT, HUMILITE
Notre coach Alain Pochat est revenu sur les derniers matchs face à Annecy et Sète avant d’aborder le déplacement de ce soir. Un seul mot d’ordre : « Ne pas se désunir ! »
[ALAIN POCHAT]
Comment s’est passée la nuit après ce nouveau match sans victoire ?
On ne peut pas dire que nous sommes dans une situation où le sommeil est récupérateur. On se remémore les situations passées durant le match ce qui nous amène à nouveau des regrets.
Quels ont été tes mots à tes joueurs ce matin ?
Quand je suis rentré, je me suis mis devant le match de ligue des champions du PSG et quand je vois la prestation de Leipzig avec un très bon football pratiqué mais sans but et avec une défaite au final, je me suis dit que le football est également cruel dans le très haut niveau, j’ai voulu leur dire cet exemple. Parce que j’ai regardé notre match derrière et c’est le sentiment qui m’anime mais c’est la réalité de la compétition qui fait ça. Le mot d’ordre de ce matin était de ne pas se désunir bien au contraire, il faut garder la tête froide, retenir le positif et tout mettre en œuvre pour faire pencher la balance de notre côté parce qu’on n’est pas verni en ce moment.
À la même époque l’année dernière, vous étiez à 3 points du premier, justement après un match nul à Créteil, qu’est-ce que cela t’évoque ?
Les saisons se suivent mais ne ressemblent pas mais on n’est pas les seuls dans cette situation. Il y a des équipes qui marchaient sur l’eau l’année dernière comme Boulogne, Bourg, SC Lyon. Elles sont reparties cette année avec des effectifs de qualité et pourtant elles ont également du mal mais il y a des paramètres difficiles à maitriser. De notre côté, il y a un gros aspect confiance qui rentre en compte, on l’a senti encore contre Sète sur différentes actions devant le but où on ne fait pas les bons choix et derrière on est puni sur une des rares occasions adverses. Le match nul nous aurait au moins permis d’avancer sur le plan comptable malgré la frustration de ne pas avoir gagner. Mais là, le perdre de cette manière est très frustrant.
Est-ce que la crise sanitaire n’a pas impacté des équipes plus que d’autres pour toi ?
Je ne peux pas le dire pour les autres équipes mais ça à été le cas chez nous quand on a eu les 15 cas positifs. À la suite de cet épisode, on a dû enchainer avec 3 matchs en 1 semaine et c’était compliqué au niveau de la fraîcheur physique pour les joueurs. Adrian et Désiré étaient également associés pour la première fois en championnat contre Sète et Désiré sortait d’un match titulaire à Annecy en plus de sa semaine de sélection avec l’équipe nationale du Bénin, c’est des paramètres qui comptent. Il y en a beaucoup d’autres mais on n’est pas les seuls dans cette situation, il ne faut pas se retrancher derrière cela même si ça complique certaines choses.
Est-ce que les équipes adverses ne vous attendent pas un peu plus maintenant compte tenu de votre situation ?
C’est un peu le lot de tous les matchs, il y a très peu d’équipes qui prennent le jeu à leur compte et encore plus quand elles jouent à l’extérieur. Je ne pense pas que ça soit spécifique à nous, il y a des équipes qui attendent en bloc bas et qui jouent sur la transition. Mais si nous on se met dans ce format-là, je pense que ça serait compliqué de se créer des situations et on nous reprocherait de ne pas assez jouer au ballon. L’importance est de marquer sur les temps forts car dès qu’on marque en 1er, ça permet à l’adversaire de sortir de son camp et de libérer plus d’espaces. Mais cela passe par une bonne animation et de l’efficacité.
À quoi t’attends-tu face à Créteil ?
Ils ont fait un bon début de saison, c’est une équipe très régulière chaque année, avec une bonne qualité de jeu, un bon effectif , une bonne pelouse . On avait fait un bon match là-bas l’année dernière. C’est une équipe armée pour bien figurer dans ce championnat. Mais on ne va pas y aller pour perdre, on va se battre car c’est l’état d’esprit à adopter. J’ai dit aux garçons que si on se désunit et qu’on estime que la messe est dite, autant arrêter le championnat maintenant et descendre en N2. Mais ce n’est pas notre état d’esprit, il reste 20 matchs il ne faut pas oublier. L’objectif est de repartir en National.
Vous avez la meilleure défense pourtant, est-ce que c’est quelque chose d’encore plus frustrant ?
Quand on regarde les scores on perd souvent 1-0. Les équipes nous attendent mais elles sont terriblement efficaces, c’est ça la réalité. On prend des buts largement évitables alors qu’on est toujours bien équilibré quand on défend. Mais quand on a des situations sur nos temps forts on se doit de marquer pour avoir plus d’espaces derrière et déséquilibrer encore plus l’équipe adverse. On a les joueurs pour ça, des joueurs de qualité mais c’est une histoire de confiance, de spontanéité, d’avoir le bon geste au bon moment.
Comment expliquer ce genre de choses, est-ce que vous pouvez le travailler ?
Evidemment on ne reste pas les bras croisés, on met les bouchées doubles à l’entrainement. On met plein de choses en place avec les joueurs mais il y a des garçons avec nous depuis peu de temps, ils ont encore besoin d’automatismes et on sait que les associations sont très importantes. On travaille cela, on travaille la qualité des centres mais également la qualité des courses devant le but pour se créer des situations. Défensivement il faut améliorer notre concentration tout au long du match, ne pas se ramollir même si on pense avoir le dessus sur l’adversaire. On a beaucoup de joueurs qui découvrent le niveau, qui apprennent. Il y a plein de petits facteurs qui font qu’on n’est peut être pas à 100% pour faire balancer les matchs en notre faveur.